Les rebelles du M23 sont actifs depuis plusieurs années en RD Congo. Ils sont pour la plupart originaires de l'est du pays, comme Sake et Masisi. Sake, RD Congo - 30 novembre 2012.AP/Jerome Delay
Selon l’organisation Human Rights Watch, au moins 29 cas de civils ont été sommairement tués depuis mi-juin par des rebelles du « Mouvement du 23 mars » (M23) dans l’est de la République démocratique du Congo. L’ONG recense les massacres de civils dans un rapport rendu public le 25 juillet.
Le M23 est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d’année dernière. Le groupe de rebelles s’attaque principalement aux positions des Forces armées de la RDC (FARDC) et des Casques bleus, et prenant le contrôle de plusieurs localités.
Lors de leur avancée, « le groupe armé M23 a sommairement tué au moins 29 civils depuis la mi-juin 2022 dans les zones qu’il contrôle dans l’est de la République démocratique du Congo », écrit HRW dans un rappport publié le 25 juillet.
« Human Rights Watch a confirmé que le M23 a tué au moins neuf civils dans cette maison », lit-on dans ce rapport. Entre le 23 juin et début juillet, les forces du M23 ont en outre tué au moins trois civils dans le village de Kabindi. Ils ont tué un homme de 27 ans, lui ont « fracassé le crâne avec une petite houe puis ils lui ont arraché les deux yeux », selon le témoignage d’un responsable local.

Les forces de défense rwandaises localisées en RDC
En mai et juin, des obus tirés par le M23 et une douzaine « apparemment tirés depuis le côté rwandais de la frontière ont détruit une école primaire, tué 3 enfants et une femme », écrit HRW qui cite un rapport resté confidentiel d’un mécanisme sous-régional de vérification (MCVE). Le MCVE, après enquêtes, conclut que les RDF (Forces de défense rwandaise) « [ont] pénétré illégalement sur le territoire [congolais] », après avoir interrogé deux soldats rwandais arrêtés par les FARDC.
LE JV2 AVEC AFP