Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (G) après avoir débarqué de son avion à l'aéroport international Don Mueang de Bangkok, le 9 juillet 2022 afp.com - Stefani Reynolds
Les Etats-Unis ont exhorté dimanche les futurs nouveaux dirigeants du Sri Lanka à « travailler rapidement » pour restaurer la stabilité économique et calmer le mécontentement populaire, après l’annonce de la démission du président Gotabaya Rajapaksa qui a fui son palais pris d’assaut par des manifestants samedi.
Le nouveau gouvernement du Sri Lanka devra « travailler rapidement pour identifier et mettre en oeuvre des solutions qui permettront la stabilité économique à long terme et calmeront le mécontentement du peuple du Sri Lanka face à la dégradation des conditions économiques, notamment les pénuries d’électricité, de nourriture et de carburant », a déclaré un porte-parole du département d’Etat à Bangkok, où le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se trouve en visite.
Washington appelle également « le Parlement sri-lankais à aborder cette étape avec la volonté d’améliorer la situation de la nation, et non celle d’un parti politique en particulier », a poursuivi le porte-parole.
Les Etats-Unis ont mis en garde les partisans du gouvernement contre toute attaque contre des manifestants ou des journalistes, mais ont également critiqué les violences survenues samedi lorsque la foule a pris d’assaut la résidence de M. Rajapaksa.
« Le peuple sri-lankais a le droit d’élever pacifiquement sa voix, et nous demandons une enquête complète, l’arrestation et la poursuite en justice de toute personne impliquée dans tout incident violent lié à la manifestation », a déclaré le porte-parole.
M. Rajapaksa a entretenu des relations difficiles avec les Etats-Unis en raison de son rejet des allégations de crimes de guerre lors de la sanglante de la guerre civile sri-lankaise, qui a duré plusieurs décennies, et de son partenariat économique étroit avec la Chine.
Ces dernières semaines, les Etats-Unis et la Chine ont proposé de soutenir l’île, aux prises avec des pénuries de carburant et de nourriture sans précédent.
LE JV2 AVEC AFP