L’ANCIEN MILITAIRE JUAN RÉMY QUIGNOLOT APRÈS SON ARRESTATION À BANGUI, EN CENTRAFRIQUE, LE 10 MAI 2021. © CAPTURE D’ÉCRAN
En Centrafrique, Michel Thierry Atangana et son association demandent la libération du Français Rémy Quignolot, emprisonné, sans procès, depuis 14 mois en Centrafrique. Lui-même incarcéré sans motif pendant 17 ans au Cameroun, il se consacre désormais à la défense des personnes détenues de manière arbitraire.
Selon le code pénal centrafricain, toute personne emprisonnée, depuis un an, sans procès, doit obtenir sa remise en liberté. Une nouvelle demande a donc été formulée par les avocats de Rémy Quignolot, cet ancien militaire et contractant dans le secteur de la sécurité, arrêté le 10 mai 2021 à Bangui. Le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire a également été saisi. La famille de Rémy Quignolot le qualifie « d’otage judiciaire », victime de la crise entre Paris et Bangui, mais il ne faut surtout pas l’oublier, dit Michel Thierry Atangana, joint par François Mazet de la rédaction Afrique.
Michel Thierry Atangana. © France 24
« Je sais qu’en ce moment, il doit être, sur le plan mental, psychique et intérieur, dans un trouble permanant. Mais un être humain doit affronter ses bourreaux en leur démontrant sa capacité de persévérance, de résilience. Le procès est entaché, dans sa procédure, de violations multiples. Les pièces à conviction ne sont pas en état d’être présentées devant une juridiction et il ne peut pas bénéficier d’une justice équitable. Ce qui reste pour sa famille, c’est que nous essayons, par tous les moyens, de sauver sa vie en le sortant de cette situation infernale. Si vraiment cet être humain est vu comme un danger, qu’on l’expulse tout simplement de Centrafrique. Ce n’est pas un apatride. Il ne devrait même pas être en détention », explique-t-il.
RFI